L'histoire de Villars Heyssier
Très intéressant reliquaire contenant diverses reliques de Saint François de Sales retirées du couvent d'Annecy et authentifiées par l'évêque de Genève en 1667. Ce reliquaire, initialement déposé dans l'église Sainte Anne, est actuellement exposé au musée de Digne.

Sur la rive gauche du Verdon, le hameau de Villars-Heyssier est situé au Sud-est de la commune de Beauvezer, au pied de la montagne de Roche-Rousse et à l’entrée des Gorges de Saint Pierre.
Dès le XIIIème siècle, des moines auraient vécu dans des grottes de ces gorges et auraient bâti la chapelle de Saint Pierre. Plus tard y vécut aussi un ermite.
Il est fort probable que dès cette époque, des hommes se soient installés sur le site de Villars-Reyssier.
A partir de 1697, Monseigneur Soanen, évêque de Senez, a effectué quatre visites pastorales à Beauvezer. C’est lors de la cinquième visite, entre le 21 et 23 octobre 1712 que se trouve mentionnée, dans son rapport, l’année de la construction de la chapelle Sainte Anne à Villars-Reyssier.
En effet, il rapporte que « Monseigneur Clausse, évêque de Sénès, autorisa les habitants de Villars-Reyssier à faire célébrer une messe le 16 juillet 1565 dans leur chapelle nouvellement bâtie ».
En ces temps, dix foyers habitaient le hameau.
Par la suite on trouva trace de baptêmes, mariages et sépultures célébrés à Villars-Reyssier dès 1612.
Le 26 août 1676, le prêtre de Beauvezer, Jean Luquet, fonde, devant notaire –Maître Fabre de Beauvezer- la chapellerie de Sainte Anne, c'est-à-dire l’assemblée de fidèles chargés de la gestion et de l’entretien de cette chapelle.
C’est au siècle suivant, en 1740 que la chapelle dédiée au culte de Sainte Anne a été érigée en paroisse et desservie par un prêtre. A cette paroisse s’ajoute la chapelle Saint Pierre située à l’entrée des gorges du même nom et que l’on nommait à l’époque « Saint Pierre du désert ».
Ces deux chapelles étaient, selon les termes utilisés, « succursales » de l’église de Beauvezer.
Tous les actes paroissiaux de cette période étaient consignés par les célébrants sur un « cayer » annuel, établi sous la responsabilité d’un avocat de Colmars y exerçant la justice. Ledit cayer (cahier) devait être « remis en fin d’année au Greffe de la Sénéchaussée de Digne suivant la déclaration du Roy ».
Depuis la première messe célébrée en 1565, il est permis de supposer qu’au cours de quatre siècles, la chapelle que nous connaissons aujourd’hui a été maintes fois restaurée, agrandie et entretenue.

En 1906 le hameau comptait 60 habitants (17 maisons habitées), plus 12 habitants au Plan (3 maisons)

à suivre...


Retour accueil site   25 août 2009